mardi 17 mai 2011

SCB CAMEROUN / ATTIJARIWAFA BANK :LE PERSONNEL EST « RASSURÉ »

Ils se disent satisfaits des repreneurs marocains de la société camerounaise des banques (Scb Cameroon). Et espèrent une meilleure prise en charge.
10h30 ce lundi à la Scb Cameroun, agence de l’avenue Vogt à Yaoundé. Dans la salle d’attente de la dite banque, quelques clients attendent d’être reçus. Dans des bureaux, quelques employés de la banque sont installés derrière leurs ordinateurs. L’atmosphère est plutôt calme. La concertation qu’a eue le nouveau repreneur de la société camerounaise des banques, « Attijariwafa Bank » et le personnel de la Scb Cameroun semble porter ses fruits. Les employés sont maintenant plus calmes et plus confiants. « La grève n’aura plus lieuAujourd’hui le personnel est content du départ des Français. Ils avaient mis un système en place pour privilégier leurs avantages. Maintenant, il faut juste régler certains problèmes sociaux  » a lancé, avec un brin de sourire sur les lèvres, Martin Paul Bidias Mboro, délégué du personnel à la Scb Cameroun. Pour ce dernier, c’est un nouveau vent qui souffle au sein de l’entreprise bancaire, en attendant de juger le groupe Attijariwafa Bank dans la façon donc elle procèdera pour régler les différents problèmes.
Pour Isaac Bissala président du syndicat national des employés de banques, la reprise de la Scb Cameroun par la banque marocaine n’est pas un phénomène nouveau. «  Dans tous les pays du monde, on voit des banques qui sont reprises par d’autres banques. Cela dépend de la nouvelle politique du crédit agricole France qui ne veut plus avoir des agences en Afrique. Elle est en train de faire donc ce qu’on appelle la cession d’acquisition, c'est-à-dire qu’elle elle vend cette filiale en Afrique à d’autres banques. C’est comme cela qu’Attijariwafa Bank a repris la filiale du Cameroun ». Cependant, le syndicaliste exprime son inquiétude face au sort des employés. Car la reprise d’une banque se fait toujours avec une restructuration, ce qui n’exclurait pas que le nouveau propriétaire anticipe le départ de certains travailleurs. Il explique « pour le moment, Attijariwafa banque nous dit, non il n’y aura rien, mais nous savons que d’ici quelques années elle sera appelée à restructurer le personnel. Quand on sait que la pyramide des âges de la Scb est renversée, cela veut dire que le personnel est vieillissant ; et comme nous savons que toutes les banques veulent rajeunir, certainement que d’ici peu de temps, Attijariwafa Bank dira qu’il y aura des départs volontaires pour essayer de renouveler ses effectifs ».
Un nouvel air
Augmentation du taux de bancarisation, extension de son réseau en dédoublant le nombre d’agences (de 17 à 35) en 2 ans, offre de produits et services financiers pour les ménages et les petites et moyennes entreprises (Pme) et le financement des projets structurants. Telle est la feuille de route bien chargée que Mohamed El Kettani, le président directeur général du groupe Attijariwafa Bank a dévoilée lors de sa conférence de presse. La banque marocaine qui vient d’acquérir 51% du capital de la Scb Cameroun compte relever le niveau de l’ex première banque du Cameroun, qui est aujourd’hui au 4ème rang. « Je rentrerai à Casablanca extrêmement mobilisé pour relever le défi du progrès », a rassuré le directeur général de la banque marocaine.
Né en 2003 de la fusion entre Attijari (commercial) et Waffa (fidélité) deux banques marocaines, le groupe Attijariwafa Bank a suffisamment roulé sa bosse dans le secteur bancaire. Il possède 30% du marché dans le secteur bancaire marocain. Il a étendu ses filiales en Afrique de l’Ouest et en occident dont 12 en Afrique et 7 en Europe. Pour le moment la nouvelle charte graphique de l’alliance entre les deux banques est déjà faite. Une charte reprenant les couleurs du groupe Attijariwafa Bank, traduisant sa volonté d’être une entreprise à la fois moderne et enracinée dans la culture africaine.

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