En effet, son Conseil d'administration, dont le président n'est autre que le ministre des Finances, Salaheddine Mezouar, a décidé le 30 mars 2011 de saisir le procureur du Roi pour qu'il se prononce sur l'éventuel culpabilité de certains émetteurs et/ou sociétés de bourse impliqués dans des affaires de manipulation de cours (deux dossiers) et de délits d'initiés (trois dossiers), affaires qui demeurent difficiles à prouver dans un marché illiquide et inefficient.
Bien entendu, par respect du principe de présomption d'innocence, aucun nom n'a été dévoilé. Seulement, une chose est sûre, la majorité des dossiers, classés comme suspects par le service « Enquêtes et Plaintes » du gendarme du marché, ont été adressés en juillet 2010 aux membres du conseil d'administration pour étude. Une séance spéciale devait se tenir à fin décembre 2010 pour la validation des décisions du CDVM, mais ce n'est que trois mois après qu'un premier jugement a été rendu par le Conseil, en attendant celui du tribunal.
À préciser qu'en même temps, le Conseil a adressé un avertissement et a appliqué une sanction pécuniaire de 200.000 DH à l'encontre de la société Eurobourse, pour avoir commis des manquements aux règles déontologiques régissant la gestion de portefeuilles de valeurs mobilières sous mandat, et ce dans une affaire qui devrait remonter à fin 2008. Ainsi, après s'être limité dans ses débuts au constat des infractions et, ensuite, à la sanction pécuniaire qui a déjà réprimé les actions de certains émetteurs, comme Sonasid, et des sociétés de bourse comme Upline, le gendarme du marché serre de plus en plus la vis aux intervenants sur le marché boursier, ceci dans un contexte de renforcement de la transparence économique et politique et de modernisation du système financier marocain avec le projet de la place financière de Casablanca.
source http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=110&id=149259
Seulement, ne serait-il pas temps de doter la gendarme du marché de toute l'indépendance nécessaire afin de lui permettre de se prononcer rapidement sur les agissements anti-déontologiques menaçant les intérêts des épargnants et l'image de la place casablancaise ?
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