203 millions, tel est le nombre des opérations traitées en 2010 par les 9500 collaborateurs que compte le groupe BMCE Bank. Une dynamique commerciale couplée à des performances aussi brillantes. Les fondamentaux de la banque affichent des variations à deux et parfois trois chiffres. «La quasi-totalité des 17 entités composantes de BMCE Bank, qui constituent son périmètre de consolidation, sont solides et excédentaires», a affirmé non sans fierté Brahim Benjelloun-Touimi, administrateur directeur général du groupe lors d'une rencontre avec les médias et les analystes, tenue mercredi dernier à Casablanca. Les activités filialisées au Maroc, les entités de banque d'affaires et de gestion d'actifs ont vu leur contribution au résultat net part du groupe (RNPG) progresser à un rythme exceptionnel (+127% à 183 millions de DH). C'est le cas aussi du « vaisseau amiral » du groupe (BMCE Bank S.A) dont la part dans le résultat global est passée de 50 à 77% en un an. Son RNPG a atteint 634 millions de DH contre 191 millions de DH en 2009, soit une hausse de l'ordre de 231%.
Les filiales africaines du groupe présidé par Othman Benjelloun ne sont pas en reste. Exception faite à la filiale de Bank Off Africa (BOA) en Côte d'Ivoire, laquelle devrait être affectée par la crise politique qui secoue ce pays et qui s'est traduite par un climat d'incertitude généralisé (le pays n'a ni monnaie propre, ni banque centrale). Le président de BOA, Mohammed Bennani, tient à minimiser l'impact de cette situation sur les résultats de la banque.
La filiale ivoirienne, dit-il, représente 8% du total bilan de BOA, 8% de son PNB et seulement 5% de son résultat net. Les auditeurs des comptes financiers (Mazars) ont jugé d'ailleurs inopportun de constituer une provision pour la filiale ivoirienne, apprend-on de la même source. Globalement, le RNPG de BOA a plus que doublé, passant de 97 à 202 millions de DH, soit 25% du RNPG de BMCE Bank (ce dernier détient 55% du capital de BOA). Contrairement à l'activité du groupe en Europe qui, elle, a vu sa part dans le résultat global baisser dans un sens purement déficitaire.
Les pertes des filiales européennes culminent à 261 millions de DH à fin 2010, contre 81 millions de DH une année auparavant. Encore une fois, c'est l'antenne londonienne qui se trouve à l'origine de cette contre-performance. «On peut aisément entrevoir ce qu'auraient été alors les résultats agrégés ou consolidés de notre groupe, s'il n'y avait pas eu les fortes dotations aux provisions- près de 300 millions de DH sur le titre BMCE Bank International (BBI) Londres», explique B. Benjelloun-Touimi.
Le résultat de la filiale de Londres a clôturé l'exercice 2010 avec un déficit de 22 millions de livres sterling sous l'effet de charges exceptionnelles. Une perte qui relève d'une «technicalité comptable», une dépréciation différenciée d'impôt a aggravé la situation, ajoute M. Bennani sans remettre en cause la capacité de cette banque à générer des revenus (16 millions de pounds chaque année).
«La configuration historique des charges au sein de cette filiale affaiblissent nativement et donc déséquilibrent structurellement ses comptes. La crise financière de 2008 qui a ébranlé la City a pesé davantage sur ses performances», souligne B. Benjelloun-Touimi. Face à ce constat, devenu récurrent, les administrateurs de BMCE Bank ont décidé de confier au Senior management du groupe la mission de déployer, au cours des toutes prochaines semaines, un plan d'ensemble d'optimisation de la présence européenne de BMCE Bank. Un plan qui mutualise les compétences présentes dans les métiers de front et de back offices, ainsi que de support qui se trouvent disséminées à travers les trois antennes basées à Londres, Paris et Madrid. Il s'agit donc d'une redistribution des cartes dont l'objectif est clair et précis : redresser «définitivement» les comptes de BBI Londres en 2012. Le Senior management insiste par contre que la stratégie initiale d'une banque internationale tournée vers l'Afrique n'est pas remise en cause. Notons enfin que, contrairement à sa consoeur londonienne, la filiale madrilène du groupe se porte bien. Son résultat net a progressé de 41% pour atteindre 36 millions de DH.
Les filiales africaines du groupe présidé par Othman Benjelloun ne sont pas en reste. Exception faite à la filiale de Bank Off Africa (BOA) en Côte d'Ivoire, laquelle devrait être affectée par la crise politique qui secoue ce pays et qui s'est traduite par un climat d'incertitude généralisé (le pays n'a ni monnaie propre, ni banque centrale). Le président de BOA, Mohammed Bennani, tient à minimiser l'impact de cette situation sur les résultats de la banque.
La filiale ivoirienne, dit-il, représente 8% du total bilan de BOA, 8% de son PNB et seulement 5% de son résultat net. Les auditeurs des comptes financiers (Mazars) ont jugé d'ailleurs inopportun de constituer une provision pour la filiale ivoirienne, apprend-on de la même source. Globalement, le RNPG de BOA a plus que doublé, passant de 97 à 202 millions de DH, soit 25% du RNPG de BMCE Bank (ce dernier détient 55% du capital de BOA). Contrairement à l'activité du groupe en Europe qui, elle, a vu sa part dans le résultat global baisser dans un sens purement déficitaire.
Les pertes des filiales européennes culminent à 261 millions de DH à fin 2010, contre 81 millions de DH une année auparavant. Encore une fois, c'est l'antenne londonienne qui se trouve à l'origine de cette contre-performance. «On peut aisément entrevoir ce qu'auraient été alors les résultats agrégés ou consolidés de notre groupe, s'il n'y avait pas eu les fortes dotations aux provisions- près de 300 millions de DH sur le titre BMCE Bank International (BBI) Londres», explique B. Benjelloun-Touimi.
Le résultat de la filiale de Londres a clôturé l'exercice 2010 avec un déficit de 22 millions de livres sterling sous l'effet de charges exceptionnelles. Une perte qui relève d'une «technicalité comptable», une dépréciation différenciée d'impôt a aggravé la situation, ajoute M. Bennani sans remettre en cause la capacité de cette banque à générer des revenus (16 millions de pounds chaque année).
«La configuration historique des charges au sein de cette filiale affaiblissent nativement et donc déséquilibrent structurellement ses comptes. La crise financière de 2008 qui a ébranlé la City a pesé davantage sur ses performances», souligne B. Benjelloun-Touimi. Face à ce constat, devenu récurrent, les administrateurs de BMCE Bank ont décidé de confier au Senior management du groupe la mission de déployer, au cours des toutes prochaines semaines, un plan d'ensemble d'optimisation de la présence européenne de BMCE Bank. Un plan qui mutualise les compétences présentes dans les métiers de front et de back offices, ainsi que de support qui se trouvent disséminées à travers les trois antennes basées à Londres, Paris et Madrid. Il s'agit donc d'une redistribution des cartes dont l'objectif est clair et précis : redresser «définitivement» les comptes de BBI Londres en 2012. Le Senior management insiste par contre que la stratégie initiale d'une banque internationale tournée vers l'Afrique n'est pas remise en cause. Notons enfin que, contrairement à sa consoeur londonienne, la filiale madrilène du groupe se porte bien. Son résultat net a progressé de 41% pour atteindre 36 millions de DH.
La BMCE anticipe la réforme de régionalisation
Pour l'activité du groupe au Maroc, un grand chantier placé sous le signe de l'efficacité est ouvert au sein de BMCE Bank S.A. D'une part, du point de vue de l'efficacité opérationnelle, le plan arrêté vise à ramener à 55% le coefficient d'exploitation à l'issue des deux prochains exercices. D'autre part, le groupe cherche à renforcer son efficacité commerciale aussi bien dans la composante historique du réseau que dans celui créé au cours des six dernières années. L'objectif étant de réduire le nombre des niveaux hiérarchiques et de rapprocher le centre de décision du client, en conférant des prérogatives réelles à de véritables compétences locales au sein des régions. « Ce travail passe par un découpage interne à la banque qui «regroupe et non pas qui recoupe celui annoncé officiellement par les pouvoirs publics», précise B. Benjelloune-Touimi.
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