RÉSULTATS ANNUELS MOISSON MITIGÉE POUR CIMENTS DU MAROC

Dans un marché cimentier national en stagnation, Ciments du Maroc semble subir le poids de ses investissements, notamment le lancement de la nouvelle usine d’Aït Baha. La rentabilité a été automatiquement impactée. Au terme de l’exercice écoulé, les réalisations s’avèrent mitigées. Ainsi, le chiffre d’affaires opérationnel consolidé concrétise une légère hausse de 0,8% à 3,6 milliards de DH pour un volume de vente de ciments en progression de 2,9%. Dans ce contexte, l’excédent brut d’exploitation s’établit à 1,4 milliard de DH, en retrait de 4,5%. «Cette régression est essentiellement assimilée à une hausse des prix d’achat des combustibles ainsi qu’à l’augmentation des coûts fixes relatifs au nouveau périmètre incluant la nouvelle usine d’Aït Baha», explique le cimentier. Le résultat d’exploitation suit le même trend. Alourdi par les dotations aux amortissements relatifs à la mise en service de la nouvelle usine, il s’établit à 1,1 milliard de DH, soit une baisse de 12,5%. La participation du cimentier dans la société Suez Cement Company a nettement amélioré son résultat financier consolidé. Intégrant une forte augmentation des dividendes reçus, il s’affiche à 94 millions de DH, soit un bond de 162,6%. Ainsi, en intégrant un résultat exceptionnel négatif de 94 millions de DH, impacté par des charges non courantes liées à la fermeture prochaine de l’usine d’Agadir, le résultat net consolidé se replie de 10,2% à 872 millions de DH. 

En social, le volume d’affaires opérationnel s’améliore de 6,1% à 2,9 milliards de DH. Pour sa part, le résultat d’exploitation se réduit de 13,4% à 1 milliard de DH, déterminant une marge opérationnelle de 35,2%. Enfin, le résultat net perd 30,5% à 816 millions de DH, en dépit d’une stabilisation du résultat financier à 138 millions de DH. La capacité d’autofinancement ressort à 1,1 milliard de DH en progression de 3,8%. En conséquence, l’assemblée générale prévoit la distribution d’un dividende de 30 DH par action. Le montant du dividende proposé correspond à une diminution de près de 45% des sommes distribuées l’an dernier. En 2011, les dirigeants du cimentier demeurent confiants. Ils prévoient une amélioration des conditions d’exploitation, grâce à la montée en puissance de la nouvelle entité industrielle d’Aït Baha. Toutefois, l’évolution des principaux facteurs de coûts risque d’impacter l’orientation actuelle du marché du ciment. De même, anticipant une orientation favorable du marché cimentier, la filiale marocaine d’Italcementi opte pour une extension de son dispositif de production, annonçant son intention de s’installer dans les régions centre et nord, bien loin de son bastion historique.

source leconomiste.com