jeudi 12 mai 2011

Lafarge gênée par les nouvelles capacités de production

Ses ventes ont reculé de 4,7% en raison d’une consommation de ciment en baisse dans la région du Nord et du démarrage de nouvelles usines dans les régions du Centre et du Sud.


C’est une première. Les ventes de Lafarge Ciments ont enregistré une baisse de 4,7% en 2010, dans un marché qui est resté en quasi-stabilité. De fait, le contexte n’est plus le même pour le leader du secteur. La région du Nord, son marché de prédilection à côté de celui de Casablanca, a connu une baisse de la demande de plus de 8%, et l’arrivée de nouvelles capacités de production à Agadir (Ciments du Maroc) et Ben Ahmed (Ciments de l’Atlas) a créé un déséquilibre pour le groupe au niveau de la demande dans les régions du Centre et du Sud.
C’est ainsi que le chiffre d’affaires 2010 de Lafarge a enregistré une baisse de 1,6% pour s’établir à 5,3 milliards de DH. Ce retrait a été accentué au niveau de l’exploitation par le net renchérissement du coût des combustibles et par l’augmentation des amortissements relatifs à la seconde ligne de fabrication dans l’usine de Tétouan, mise en service mi-2009. Le résultat d’exploitation courant a en effet reculé de 12%, s’établissant à 2,4 milliards de DH. De ce fait, le groupe perd 5,3 points de marge opérationnelle qui se fixe désormais à 45%.
In fine, le résultat net part du groupe ressort à 1,67 milliard de DH, en baisse de 9,7% par rapport à 2009. Ce qui ramène la marge nette à 31,3%. Dans ce contexte, le management a décidé de distribuer le même niveau de dividende qu’en 2009, soit 66 DH par action.
A l’instar des autres opérateurs, Lafarge est confiante quant au comportement du marché du ciment en 2011, avec notamment la relance du logement social. C’est dans ce sens, ainsi que dans le but de faire face à la concurrence qui devient de plus en plus forte, que le groupe compte renforcer ses capacités en entamant la réalisation d’une nouvelle cimenterie dans le sud du pays

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