mercredi 6 avril 2011

Deux introductions en bourse à l'étude

Le chiffre d'affaires a progressé de 59% pour atteindre 181,9 millions de DH. Grâce à l'opération ONA/SNI et au volume d'affaires drainé dans son sillage, les produits d'exploitation ont grimpé de 57% à 183 millions de DH. 
Les charges, elles, affichent une hausse de 20% à 85,3 millions de DH, tirée essentiellement par l'effet des nouveaux recrutements engagés depuis le second semestre 2009 ainsi que d'autres actions de promotion, notamment la «Caravane de la Bourse » pour près de 5 millions de DH. 
L'entreprise a clôturé finalement l'année 2010 avec un bénéfice net de 74,7 millions de DH, contre 41,7 millions de DH auparavant. Ses capitaux propres se renforcent en passant de 538,2 à 610 millions de DH. Le débat entretenu avec le Trésor sur le sort de ces réserves n'est pas encore tranché, apprend-on de Karim Hajji. 

Ce dernier affirme par contre l'intention du Trésor d'affecter les 600 millions de réserves pour la mise en place du marché à terme, d'une chambre de compensation, la modernisation du système d'information (le système actuel ne permet pas de traiter des opérations sur les produits à terme et sur les bons de Trésor).
S'agissant du premier trimestre de l'année 2011, les évènements qui secouent le monde arabe ont eu des effets psychologiques sur les performances des indices de marché; le Masi affiche une perte de 3,80 % à fin mars, effaçant de ce fait les gains accumulés jusqu'à fin janvier dernier (+6%). La capitalisation de la place a atteint 557,1 milliards de DH, en recul de 21,9 milliards de DH depuis le début de l'année. Mais si on la compare au niveau observé au 31 mars 2010, la capitalisation demeure quasi-stable, en dépit du retrait de la cote des sociétés ONA et SNI. 
En revanche, l'année 2011 s'annonce nettement plus dynamique, les transactions du premier trimestre totalisent un volume de 47,7 milliards de DH, en hausse de 124% (en lien avec les opérations d'apport de titres). En revanche, sur le marché central, le volume moyen quotidien accuse une baisse de 23% (158 contre 205 millions de DH). 
Au-delà des réalisations et des chiffres, le DG de la Bourse de Casablanca a annoncé deux chantiers importants. 

D'une part, la constitution d'un Comité scientifique chargée de la refonte des indices, particulièrement le Madex qui sera doté de nouveaux critères de composition ainsi que de nouvelles règles de gestion. Les travaux de ce comité, composé de représentants de la Banque centrale, le CDVM, la SMAF ainsi que de personnalités spécialisées dans les mathématiques et la statistique, débuteront dans les jours qui viennent. D'autre part, il s'agit de la création de l'Association marocaine des relations investisseurs (AMRI) dont la mission consiste à développer la fonction « Investor relations » auprès des intervenants de la place financière. Domiciliée à la Bourse de Casablanca, l'AMRI sera constituée des représentants des sociétés cotées. 
Elle sera dirigée par un conseil d'administration de cinq membres (au minimum) nommés pour une durée de trois ans. S'agissant de l'éventualité d'assister à de nouvelles opérations d'introductions en Bourse, K. Hajji évite d'avancer des chiffres mais dit être au fait de deux dossiers à l'étude au niveau du gendarme du marché, le CDVM (il n'en dira pas plus). 

Pour sa part, Badr Benyoussef, directeur du développement au sein de la société gestionnaire met l'accent sur le rôle de la Bourse, indépendamment des opérations introductions, même pour les entreprises non cotées. Rien qu'en 2010, outre les 837 millions de DH levés par Ennakl et CNIA SAADA, pas moins de 11,3 milliards de DH ont été levés sous forme d'augmentations de capital et d'émissions obligataires. 
Durant les cinq prochaines années, ajoute K. Hajji, le Maroc aura besoin de 200 milliards de DH pour financer les grands projets (infrastructures) et les banques n'ont pas vocation à se substituer aux investisseurs en capital. La bourse serait donc la meilleure alternative d'autant plus que le taux d'emploi des ressources bancaires au Maroc dépasse les 100%. 


Des nouvelles sur Ennakl et Mediaco

La rencontre d'hier avec le management de la Bourse de Casablanca a été marquée par la présence du directeur général de la Bourse de Tunis, Mohamed Bichiou, en visite à Casablanca pour discuter avec son homologue marocain le projet de création d'une Union de Bourses africaines (au nombre de 18). 
Interpellé sur le sort de la part détenue par le gendre du président tunisien déchu dans le capital du concessionnaire Ennakl (entreprise doublement cotée à Casablanca et à Tunis), M. Bichiou tient à rassurer les actionnaires suite à la publication, la semaine dernière, d'un décret autorisant l'expropriation des biens mobiliers immobiliers de Mohamed Sakh El Materi, lesquels biens deviennent propriété de l'Etat Tunisien. 
Ce dernier sera amenée à revendre ses parts dans Ennakl soit de gré à gré soit via la Bourse. En attendant, le tribunal du Commerce de Tunis a confié la gestion de l'entreprise à un administrateur judiciaire. Concernant le cas Mediaco, dont le titre est suspendu de la cote depuis le 21 mars dernier (l'entreprise a clôturé 2010 avec des pertes alors qu'elle tablait sur un bénéfice de 17 millions de DH), le DG de la Bourse de Casablanca estime qu'elle n'a pas suffisemment communiqué ses difficultés en amont. Mediaco, ajoute-t-il, n'a pas déposé son bilan, elle continue à fonctionner sous protection judiciaire. « En coordination avec la Banque centrale et le CDVM, nous allons prendre contact avec les responsables de Mediaco France pour discuter des actions à mettre en place en vue d'assurer la pérennité de sa filiale au Maroc », annonce K. Hajji.


source http://www.lematin.ma/Actualite/Journal/Article.asp?idr=113&id=149172

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