vendredi 15 avril 2011

Ciments du Maroc maintient le cap

Ciments du Maroc entame le deuxième trimestre de l’année avec un moral en béton. L’impact de la crise conjoncturelle que vit le secteur et la baisse de régime subie en 2010 n’ont pas eu raison de l’optimisme du management. Pour le PDG, Mohamed Chaibi, l’exercice 2011 sera meilleur, grâce aux nouveaux chantiers lancés, notamment dans les zones d’influence de Ciments du Maroc. «Les perspectives sont prometteuses, grâce au plein rendement du nouveau dispositif industriel», soutient-il. En effet, l’effort d’investissement et la fermeture de l’ancienne usine d’Anza ont grevé les résultats de 2010, qui s’affichent en baisse.
En effet, le résultat net s’est établi à 872 millions de DH à -10,2% et le résultat brut d’exploitation a régressé de 4,5% par rapport à 2009, à 1,448 milliard de DH. Pourtant, en termes de ventes, la cimenterie a fait mieux que le marché, puisqu’elle a enregistré une hausse de 2,9% au moment où le marché n’a évolué que de 0,4%. Pour l’exercice en cours, les revenus devront progresser avec la hausse des prix de vente qui s’établit actuellement à + 3%, est-il indiqué. Toutefois, «le prix réel net, qui inclut notamment les charges de transport, devrait baisser au cours des années à venir», tempère le management de la société. La maîtrise des coûts est d’ailleurs le maître mot de la stratégie du groupe en 2011 pour améliorer ses performances. À titre d’exemple, Ciments du Maroc met en avant la fin des travaux du parc éolien, qui permettra d’alimenter le centre de broyage de Laâyoune en électricité à faible coût dès le premier semestre. Mais la performance attendue pour l’exercice en cours viendra surtout du renforcement de la capacité de cette unité de production grâce à un investissement de 400 millions de DH et l’entrée en service, en mai, du second broyeur à ciment, doublant ainsi la capacité d’ensachage. L’autre force de frappe de Ciments du Maroc viendra de la modernisation de l’usine de Marrakech, grâce au nouveau système de dépoussiérage du four, qui s’opérera au cours du second semestre 2011.  La mauvaise nouvelle vient de l’unité d’Anza qui, suite à sa fermeture, a nécessité une sortie d’argent assez importante, qui a ramené le résultat exceptionnel de 267,2 millions de dirhams à un déficit de 96,8 millions de DH.
De plus, la mise hors service sous-tend le redéploiement progressif des broyeurs et la réhabilitation de l’unité, du fait que la sociéé n’est que locataire. À ce titre, Mohamed Chaibi, a précisé que «la carrière sera réhabilitée dans un premier temps afin de s’aligner sur le nouveau schéma directeur de la région, qui la prédestine à une zone touristique ou résidentielle. La démolition, pour laquelle nous avons passé un appel d’offres, nécessitera une enveloppe comprise entre 60 et 70 millions de DH». Afin d’assurer son financement, ajoute-il, «la société est en train d’étudier plusieurs scénarii, dont le rapprochement avec un promoteur immobilier pour la valorisation du terrain».  Les filiales de Ciments du Maroc affichent quant à elles une bonne santé financière et des perspectives intéressantes. Ainsi, Bétoma entend renforcer ses capacités de production avec l’ouverture d’une nouvelle carrière de granulats dans la région de Casablanca, l’extension de la capacité de production de la carrière d'Ouled Abbou et l’augmentation des réserves des carrières exploitées actuellement dans la région de Casablanca. Axim Maroc, quant à elle, envisage de renforcer sa présence sur le marché des adjuvants.

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