mardi 15 mars 2011

Profits de la Samir en progression

Pour la deuxième année consécutive, la Samir a enregistré en 2010 de bons résultats sur le plan commercial et financier. Ce qui s'est traduit par une nette amélioration de la profitabilité de la société par rapport à 2009. Ainsi, les ventes totales de l'exercice ont progressé de 4% par rapport à 2009, se chiffrant à 6,8 millions de tonnes. Les ventes sur le marché national ont augmenté de 6%, selon les résultats de la société au 31 décembre 2010. Le processing a atteint 6,54 millions de tonnes, en hausse de 38% par rapport à 2009. La production s'est améliorée de 36%, ce qui s'est traduit par une nette baisse des importations de produits finis (-60%). De même, la société a réalisé un chiffre d'affaires en accroissement de 37% par rapport à l'exercice 2009, s'élevant à 37 milliards de DH, sous l'effet combiné de l'augmentation des quantités et la hausse des prix à l'international. En ce qui concerne la profitabilité, elle a réalisé une nette progression par rapport à 2009, « résultant de l'augmentation de la production dans un environnement de marges favorables et de l'impact positif des prix sur les stocks », selon les responsables de la société. 

Ainsi, l'excédent brut d'exploitation, le résultat d'exploitation et le résultat net se sont chiffrés respectivement à un peu plus de 2 milliards de DH, 1,45 MMDH DH et 836 millions DH, en progression respectivement de 474%, 50% et 51%. Par ailleurs, le Conseil d'administration, qui s'est réuni le jeudi 10 mars 2011 à Mohammedia, a approuvé les termes de référence négociés entre la Samir et le consortium bancaire relatifs à la restructuration de la dette. D'après les responsables de la société, cette opération de restructuration, qui s'appuie sur un apport des actionnaires, d'une part, et l'extension de l'emprunt bancaire, d'autre part, entre dans sa phase finale. Le Conseil d'administration a également décidé de proposer à la prochaine assemblée générale ordinaire, qui se tiendra le 27 mai 2011, d'affecter le résultat net de 836 millions DH en report à nouveau, « dans l'objectif de renforcer la situation financière de la société ». En outre, il est à noter que l'année dernière a été marquée par le démarrage de l'unité hydrocracking (36.000 bbl/jour), l'exploitation intégrée et la synergie du nouveau complexe avec les installations existantes, permettant « une amélioration notable de la productivité ». Ce qui n'a pas manqué de contribuer à la satisfaction de la demande nationale qui s'est accrue de 10% par rapport à 2009, s'élevant à 9,9 millions de tonnes. Et c'est la demande du fioul industriel qui a enregistré la plus forte hausse, avec +25% suivi du Jet A1 avec 15%, alors que les autres carburants ont évolué selon leur rythme habituel. Sur le plan international, l'année 2010 a connu une hausse des prix du pétrole ayant atteint 94 dollars le baril en fin d'année, « reflétant une forte croissance de la demande et des anticipations des contraintes de l'offre ». 
Les marges de raffinage européennes sont en hausse mais toujours affectées par l'excès de capacité. Toutefois, les indicateurs de l'industrie de raffinage présentent une amélioration graduelle, relève-t-on.

S'agissant des perspectives de l'activité, on table sur une amélioration de la profitabilité en 2011, grâce à la marge économique du complexe Hydrocracking et la mise en service de l'unité des bitumes. 
De même, ajoute-t-on, l'effort d'investissement se poursuit à travers la construction de l'unité de distillation n°4, « ce qui permettrait à terme d'augmenter la production des distillats, de baisser les coûts et d'améliorer davantage la profitabilité dans le respect des impératifs du développement durable», conclut-on.



Complexe hydrocracker

La capacité de production du complexe hydrocracker est de 36.000 barils/jour, soit près de 1,8 million de tonnes par an. Ce complexe permet de transformer le fuel industriel en produits pétroliers de qualité supérieure, notamment le Diesel et le Jet à très basse teneur en soufre (moins de 0ppm), conformes aux normes européennes EURO 5, et contribuera également à l'amélioration de la qualité de l'Essence. Grâce à la mise en service de cette unité, la capacité annuelle de production de produits distillés (Diesel et Jet) atteindra 4,2 millions de tonnes, soit une croissance de 60% par rapport aux performances de la raffinerie avant sa modernisation.




source lematin.ma

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