Le titre Diac Salaf suspendu de la cotation

Le titre Diac Salaf a été suspendu de la cote de la Bourse des valeurs de Casablanca, vendredi 15 octobre 2010, à la demande du CDVM (Conseil déontologique des valeurs mobilières). Cette suspension est liée à des informations importantes à annoncer par la société de crédit à la consommation présidée par Abdelkrim Bencherki. Il semblerait que le partenaire tant attendu par le président de Diac Salaf et par le CMKD a été trouvé.
Pour rappel, en 2008, la société de financement, contrôlée à hauteur de 51,13% par le holding financier FinInvest présidé à son tour par Abdlekrim Bencherki, a signé un partenariat avec le groupe CMKD pour sauver la société de crédit à la consommation de la faillite. Seulement, aucune transition n'a eu lieu du moment que le nouveau partenaire aurait exigé l'intégration des produits islamiques et de la formule de Location avec option d'achat (LOA) dans l'offre des produits. Un développement qui serait possible, aux yeux des deux partenaires, avec la participation d'un troisième intervenant à cette mission de pérennisation de l'activité de l'établissement financier créé en 1948.
C'est ainsi que la société de crédit a accumulé les pertes. Les réalisations financières affichées au terme du premier semestre 2010 sont, en effet, désastreuses. L'encours net de crédit fait état d'un retrait de 3% à 201,6 MDH. Le produit net bancaire se situe à 442 KDH, intégrant une baisse de 25,6% des produits d'exploitation bancaire à 7,5 MDH et une contraction de 34,3% des charges d'intérêts à 7 MDH.
Le déficit net s'est élevé à -10 MDH intégrant des dotations nettes de reprises de provisions pour créances en souffrance de 17 KDH.
A souligner, par ailleurs que les commissaires aux comptes ont soulevé un sous-provisionnement de 153 MDH, dont la constatation pourrait mener à la faillite de la société. Une situation catastrophique qui n'a que trop duré au point que les analystes ont commencé à douter d'un éventuel partenariat capitalistique.
Un doute qui serait sur le point de se dissiper avec l'apparition du partenaire recherché. Selon des informations qui circulent il y a quelques jours sur le marché, c'est le Crédit agricole du Maroc, présidé par Tarik Sijelmassi, qui serait intéressé par la reprise d'une partie du capital de la société de crédit à la consommation encore indépendante et dont la capitalisation boursière se chiffre à quelque 96,91 MDH. La banque verte chercherait à se positionner dans un secteur qu'elle n'a pas encore investi.

source lamatin.ma