lundi 9 mai 2011

Le plan de cession Cosumar

(i) Des prétendants des quatre coins du monde (ii)… et de différents secteurs (iii) Bouclage de l’opération au plus tard en automne.

 A l’instar de Lesieur Cristal, les négociations sur la vente de Cosumar sont en bonne voie. «En tout état de cause, notre objectif est de boucler les deux cessions à l’automne de façon à pouvoir réaliser au moins l’une des deux opérations sur le marché avant la fin de l’année», confie, d’emblée, à L’Economiste, Karim Chbani, investment manager de SNI. Ce qui promet pour les plus sceptiques, un peu de papier frais sur un marché qui en a bien besoin.

La réduction de la participation de SNI dans Cosumar se fera, comme prévu, au moment de l’annonce de la fusion, en deux temps. D’abord, une cession de participation significative à un partenaire stratégique, un nouvel actionnaire de référence qui sera en mesure de gérer l’aspect opérationnel de la société. Ensuite, une augmentation du flottant en Bourse de Cosumar, via une offre publique de vente. «Nous avons lancé la première phase de recherche de partenaire stratégique via un processus compétitif et ouvert à des acteurs marocains et internationaux», souligne Chbani. De nombreuses sociétés ont, d’ailleurs, déjà manifesté leur intérêt pour la prise de contrôle du sucrier. «Des acteurs locaux, africains, européens, asiatiques et américains», indique notre source. Autant dire que Cosumar attise les convoitises. «Il s’agit d’un univers large composé notamment d’acteurs industriels, de professionnels du négoce, de coopératives agricoles et d’investisseurs financiers», soutient le manager.

L’opération stratégique s’étalera sur quelques mois. Suite à cette dernière, la cession de Cosumar en Bourse passera probablement par une augmentation de capital du sucrier compte tenu de ses nombreux projets de développement.
Comme nous l’annoncions, précédemment, dans ces colonnes, SNI qui détient aujourd’hui plus de 63% des actions de Cosumar envisage de garder une part non négligeable même s’il compte se délester de 25 à 40% de sa présence dans la société. Histoire de garder son droit de vote.

La première phase de recherche des partenaires stratégiques déjà lancée
Concernant le timing, SNI veut respecter «la logique des processus de cession compétitifs et ouverts». Ceux-ci prennent généralement plusieurs mois et comprennent plusieurs phases: une étape de préparation suivie de la réception d’offres indicatives et des due diligence préalablement à la remise des offres définitives et de la sélection du partenaire stratégique. «Aujourd’hui pour Cosumar, nous en sommes à la phase de préparation».

Pour ce qui est du montage financier même si aucun chiffre n’est avancé, «les candidats sont appelés à faire part de leurs propositions sur les structures potentielles» selon un cadre fixé par SNI. D’une part, «l’apport d’une expertise métier et d’un projet de développement créateur de valeur ajouté pour Cosumar et son environnement». De l’autre, une ouverture sur le marché boursier.

Pour le cas Lesieur-Cristal, «l’opération avance conformément à notre calendrier», soutient Chbani, qui confirme qu’elle se déroule, à l’instar de celle de Cosumar en deux temps. SNI est à la veille de la phase de due diligence pour Lesieur. «Nous sommes en train de recevoir les offres que nous examinons en vue de sélectionner les candidats qui pourraient être invités à prendre part à la phase de due diligence», conclut Chbani. En attendant, le groupe a d’ores et déjà mandaté les banques d’affaires Lazard et Crédit Suisse pour ces opérations.

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