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mardi 12 octobre 2010
Sonasid : La patate chaude à Attijari Intermédiation
Les prévisions des analystes d’Attijari Intermédiation n’engagent qu’eux. C’est, en substance, la réponse servie par le management de Sonasid lorsqu’il a été interpellé, à l’occasion de la présentation des résultats, sur ses performances en parfait décalage avec ce qu’avait préconisé la société de Bourse.Pour rappel, Attijari Intermédiation avait prévu une croissance à «deux chiffres des résultats» et recommandé le titre à l’achat. A l’arrivée, le chiffre d’affaires du sidérurgiste au titre du premier semestre s’est déprécié de 32%, au moment où le résultat net enregistrait un recul substantiel de 58%. Il faut dire que cette dégringolade des indicateurs de la Sonasid a pris de court tout le marché. Même les analystes les plus avertis. Ceux d’Attijari Intermédiation en premier, lesquels se voient refiler la patate chaude et obligés d’affronter l’ire de petits porteurs qui s’estiment quelque part trompés. Aujourd’hui, en la désavouant publiquement dans des propos à peine voilés, le management de la Sonasid met à rude épreuve la crédibilité de cette société de Bourse qui est, du reste, l’une des plus actives du marché à côté de BMCE Capital Bourse. Néanmoins, il semble pour le moins logique de se demander pourquoi, à la lecture de ces prévisions, n’a-t-il pas réagi. D’autant plus qu’à mi-juillet, date de parution de la note de recherche, les responsables de la Sonasid avaient suffisamment de visibilité sur leurs résultats semestriels pour sortir de leur mutisme. A travers notamment un «profit warning». C’est ce qui se fait en général. En cela, se désolidariser des analystes d’Attijari Intermédiation ne saurait en aucun légitimer leur mutisme. Car, quelle aurait été leur réaction si la situation était inverse ? C’est-à-dire si ces analystes avaient prévu une chute à deux chiffres des résultats, alors que ceux-ci s’inscrivaient dans une tendance haussière. A l’évidence, leur attitude aurait été autre, et ils auraient certainement opposé un vif démenti par rapport à de telles prévisions. Pour dire que «qui ne dit rien consent». Quoi qu’il en soit, quand bien même leurs prévisions sont loin des réalisations, les analystes d’Attijari ne peuvent être tenus pour responsables des performances de la société. Sur ce chapitre d’ailleurs, les explications fournies par le management… pour se dédouaner étaient pour le moins ténues (effet prix, concurrence…). Une ligne de défense qui a laissé l’assistance assez sceptique. Et qui peut pousser, finalement, à se demander si le sidérurgiste se plaît à assister, paisiblement, et très passivement, à une érosion de ses parts de marché. Quand on te gifle et que tu tends l’autre joue, arrivera ce qui arrivera… Rappelons, par ailleurs, qu’en 2009, le RNPG de la société s’était dégradé de 61% par rapport à l’exercice 2008. Qu’en sera-t-il alors au terme de l’exercice 2010, au regard notamment des performances à mi-parcours ? Difficile d’être optimiste
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